jeudi 3 décembre 2009

Il y a un an...

Il y a un an, Jean, tu étais mourant...

Ton silence, ta douleur...
Sans adieux...
Ton choix...

Une année entière, douleur, désespoir, ton absence

La douleur est si violente
De l'acide sur le coeur

La source des larmes inépuisable
Un puit sans fond
Creuse, creuse la terre
Fragilisée, fertilisée...

L'amour

Ton amour, ton être, ta tendresse, ta sagesse
Ta sensibilité, ta démesure d'artiste
Tes ambiguïtés, tes mensonges

Tes strates multiples, tes sifflottis joyeux
Tes rires d'enfant

Ton courage, ta pudeur
Ta force, ta noblesse

Par-dessus tout, ta présence à moi,
Cette comprehension de l'âme, du coeur
La chaleur de ta voix, tes mots pour moi,
Ma douce, mon ange, ma dune, ma doudounette,

Ma femme

Je les entends encore et ils me font pleurer...

Un an de solitude
Je vis derrière la vitre

Je souris aux patients, j'écoute, je réconforte
Je ris avec les enfants

J'accueille une petite chatte abandonnée
Elle m'accapare,
je suis, je suppose, une géante nourricière
pour manger et dormir et jouer

Je t'imagine, avec ta chaleur unique
Ta bonne odeur de cèdre et de résine

Sourire et l'accueillir, au creux du bout du lit

Mon âme et mon coeur sont malades
J'ai l'impression d'être ailleurs
Dans un monde tout gris

Un monde d'ombres au-delà de la vie

Je vis au milieu de nulle part
Dans une tour d'ivoire

Comme des os blanchis

En attendant d'y voir...
D'y croire...

samedi 17 octobre 2009

Les premières fois...

La première fois...

J'avais 7 ans... Je passe...

A 18 ans, nuit de noces, l'horreur, je passe...

A 28 ans, premier amant, à la va- vite, entre deux portes, désir interdit, je passe...

A 29 ans, deuxième amant, beau brun ténébreux, premières "vraies" caresses reçues, données, je suis amoureuse, je divorce, super bonne idée!
Le parisien retourne à Paris...

A 30 ans, l'ami, le frère de coeur depuis dix ans, déclarations, conversations, rendez-vous au bord de la mer, repas gastronomique, recherche d'un hotel par 40° à l'ombre... Calamiteux!

Trente ans plus tard, toujours amis, parfois amants, nous en rions encore!
Il faut dire que nous nous sommes améliorés avec le temps et la pratique...

... Le temps, un ami sûr en ce domaine, les douces, subtiles journées d'automne frémissent de fruits cachés...

Avec le temps, va, tout s'en va...

Restent les premières fois...
Couleur bonheur
La première fois, merveilleuse, avec mon amoureuse
La première fois avec mon bien-aimé qui me sourit, de l'autre côté des étoiles
La première fois avec Pascal, jeune homme tombé du ciel, première nuit tendresse, plaisir, liberté, osmose...

Si je devais choisir, c'est celle que je préfère, rencontre improbable et nuit d'amour idéale, le jeune homme s'est endormi dans mes bras et réveillé de même, bercés par la surprise, la légèreté d'un désir qui renait de lui-même, sans les mots, sans les mains...

Dans le coffret aux bijoux de la vie, restent les jolies premières fois, inaltérables, précieuses
Inoubliables...

samedi 3 octobre 2009

Les zézettes de Sète

Soirée "entre filles " avec Théa, sept ans... Et demi!
Surtout, ne pas oublier le "demi"...

Installer le territoire chambre mignonne avec doudous, joujous, vêtements de nuit bien pliés sur le lit: ça, c'est pour ce soir...
"On peut se coucher tard...Quand on veut!
( Ok! Pas de soucis, ma puce...A 21h, la bondinette dort bien tranquille dans le canapé...)

Mais avant la soirée, il y a "l'atelier cuisine", trés prisé, privilège ludique et gourmand

Le "Cahier de Recettes", un cahier d'écolier avec recettes en bandes dessinées, écrites aussi...

"- Bon! ça, c'est pour demain, il ne faudra pas oublier, sinon, j'aurai pas la recette pour mes enfants quand je serai grande!!! "

Alors, les zézettes de Sète?

Facile!

Dans un grand saladier:
250g de farine + 60g de sucre + 70 g d'huile d'olive + 70g de muscat + 1 cuillère à café de levure chimmique + une pincée de sel, c'est tout!

Théa pèse soigneusement tout ça, et hop! Cuillère en bois pour mélanger...
" C'est dur!"... " Ha! ça fait une boule, je peux la mettre sur la table maintenant, c'est moi qui pêtris, Mamie... "

Joie!
Le plaisir de la transformation des ingrédients en pâte à zézettes!

On laisse reposer la boule pas trop longtemps et on fait des tortillons rigolos de 10 cm de long...

" Tu sais ce que c'est une zézette, Mamie?"
- Oui, et toi?
Grand sourire! Ouiii! C'est comme mon petit frère pour faire pipi!

Rien de plus évident! Tout simple!

Je fais les zézettes, Théa les roule dans le sucre et les installe soigneusement sur la plaque, en faisant ses commentaires:
" Tiens! Celle-là, elle a le petit bout trés bien fait!"

Elle me regarde de dessous ses cils... Fou-rire !!!

Voilà, 30 zézettes bien droites, bien alignées, au four à 200° pendant un quart d'heure...

Une odeur délicieuses se répand dans la cuisine, Théa évalue le degré de cuisson avec son nez...
" Là, je crois que c'est cuit, regardes, Mamie, elles ont un peu gonflé mais pas trop, c'est parfait!"

A peine refroidies, on goûte:
Délicieuses, moelleuses et croquantes à la fois, " Miammm!!!! C'est trooop booon!!!!"

Emballage maintenant, on fait des petits sachets , un pour maman et Bruno, un pour papa et Margot, un pour nous...

Et voilà! Un moment de complicité et de bonheur gustatif
Bon appêtit!

dimanche 20 septembre 2009

La pie jacasse

La fenêtre est ouverte sur le jardin vert,
une pie noir-blanc jacasse effrontément;

Silence, c'est dimanche...
La confiture de reine-claudes cuit et embaume

L'air est sucré, la lumière dorée
La solitude douce-amère

Un nouveau livre, la chaise-longue sous le pin
Evasion, tranquillité, bien-être

Bon dimanche!

jeudi 3 septembre 2009

Une petite fille blonde

Une petite fille blonde est arrivée chez moi ce matin, à 7h30
Cheveux sagement tirés, look, premier jour de rentrée

Cartable neuf ... "Regardes mamie: Je peux le porter par la poignée, sur le dos, ou alors le tirer s'il est trop lourd..."
J'apprécie, parfois l'an dernier, le cartable rose pesait lourd sur les frêles épaules...

Petit-déjeuner sur la terrasse, il fait doux

Théa regarde l'heure avec anxiété, encore une heure, ma puce...
Ah alors, je peux dessiner?

Rituel immuable, choix réfléchi sur ma table-atelier, découverte, un grand bloc à dessin, griffonnages d'été, "Je peux, Mamie?"
Bien sûr, théa!

Elle dessine, seule dans sa bulle enchantée, appliquée, réveuse...

C'est l'heure, petite promenade main dans la main jusqu'à l'école, " C'est bien Mamie, nous, on va à l'école à pied, au moins on pollue pas la planète!"

"Tu sais, hier, j'avais un peu peur, mais aujourd'hui, je suis contente!"
La petite main reste bien serrée dans la mienne, en marchant, nous regardons les jardins, les arbres, les maisons, commentaires légers...

Ouf! Nous sommes à l'heure! Soulagement! Le monde enchanté de l'enfance retrouve la quiétude

Un grand tableau, des listes, des flêches, des parents et des enfants partout: La rentrée, quoi!

Voilà, Théa, Ce 1, tu es dans la classe de Mme G., " Ouf! Je la connais!" Détente...

Bon! Suivons le guide, attente, ici!

La petite main reste soudée à la mienne, l'autre au cartable...
En traversant la cour, petit regard d'espoir vers la maîtresse adorée de l'année dernière, dommage, elle est occupée... Un battement de cils sur le visage lisse

On attend le directeur, attente donc...
Laïus, bienvenue, présentation des enseignants, grippeA... Tout va bien!

Mme G occupe un coin de préau, elle fait l'appel, des prénoms, des joues roses, visages timides ou souriants, la maîtresse accueille, accueille vraiment, attentive et sereine

Théa I. , ouf! Nommée, reconnue, départ vers le nouveau, la petite fille blonde lache ma main, s'avance vers son groupe, des sourires, certains se reconnaissent, joie, dans cette classe, il y a les copines préférées...

En route, la classe est au premier étage, montée en désordre
Deux jeunes élèves se donnent la main dans l'escalier, une brune, une blonde...

Une nouvelle année d'apprentissages neufs commence...

Je repars, songeuse, émue...

samedi 29 août 2009

Finalement, un cadeau...

Semaine houleuse, nauséeuse, fructueuse et heureusement pas tueuse, ni d'amour, ni de joie, ni d'espoir...

Amour, les petits ont les oreilles fines...

Elisa, 6ans, petite voix décidée
" Mais non, Mamie, tu n'es pas grosse, pas du tout, tu as juste les os relachés!
C'est que tu as un peu trop mangé...!!!!"

Théa, 7 ans, songeuse
" Oui, c'est vrai, mon autre mamie, elle dit pareil, elle a les os relachés... Un léger doute... Enfin, le ventre..."

Je ris, j'explique la différence

Elisa, péromptoire:
" Bon! Si tu veux, en tout cas, tu es belle et pas grosse, ça c'est sûr! Mon autre Mamie, elle est beaucoup plus grosse, et mon Papy, alors! Il est gros comme un Patapouf! (Tout est affaire de compraraison!)
... Et d'abord, ce monsieur, sur ses photos, je l'ai vu, il boit souvent de la bière, c'est pas bien! Na!" ( Et c'est vrai, il a la bière facile!)

Lucas, 15 ans:
" J'aime pas ça, Mamie, d'abord tu es trés jolie, et ensuite, moi, quand j'aime une fille, c'est pas son physique qui compte le plus, c'est elle..."

Aprés le coup de défoliant sur mon pot de Narcisse, c'est reverdissant!!!

Le monsieur, désolé:
" Si j'avais su, j'aurai fermé ma gueule! Pas envie de te faire souffrir, au contraire..."

D'autres mots, de ceux qu'un amant aimant peut dire de son trouble, de son désir, de l'accord intime des corps, de ceux qu'un ami attentif sait dire, les mots qui consolent, apaisent..."

Bon! C'est clair! A la sortie de la première escale, le bateau a pris un récif, invisible, acéré, profond...

Logique du hasard des inconscients qui se frolent...

Le cadeau, c'est que l'impact a percé, perçu la carapace protectrice, au plus violent du premier regard de la mère, des suivants aussi...

J'ai la chance et la malchance, de ressembler, tête coupée dit-on, à ma grand-mère paternelle, normande aux yeux clairs, ronde comme une brioche, et bonne pareil, calme et sage aussi...

Quand je suis née, ma mère avait 18ans, elle aimait sa mère, pas cette femme chez qui mes jeunes parents vivaient...

Elle n'avait pas la maturité necessaire, elle ne l'a jamais eu, je crois...

Bon, alors?
Le fer est dans la plaie, bonne nouvelle, le narcisse sans le savoir poussait prés de l'abîme, l'abimé d'origine...

Heureusement...
Pour mes deux grands-mères, le bonheur, leur première petite-fille si précieuse, jolie comme un coeur, une fée, un lutin...

Heureusement...
Pour mon père, 22ans, berger du troupeau du mas familial, les brebis, l'agnelage, simple, facile, instinctif, un petit agneau en détresse, sa toute petite fille prématurée, aux yeux clos sur son mystère fragile...

Menaces pour sa vie: " Je la sauverai!"
Mon père, une boule d'amour, de chaleur, de volonté...

Ses deux mains, mon berceau...

Voilà une entrée "en matière", un petit corps tout neuf, des yeux, des lèvres closes, je ne veux pas de cette mère...

Opération à coeur blessé, extraction d'une balle oubliée...

Merci Alain, et toi? ta mère?

jeudi 27 août 2009

Hélas! Hélas!

Le beau fixe n'a pas duré!

Mon amoureux s'interroge ???

Aura-t-il du désir dans la durée ? Sachant qu'il n'a aimé, été attiré dans sa vie " que" par des femmes minces, longues lianes ( pas si longues je suppose, il n'est pas si grand...)

Et je suis petite et ronde!!!
Des kilos pris au fil du temps, au fil de l'âge, et depuis neuf mois, par le décés de l'homme que j'aimais...

Taille 46, silhouette alourdie, c'est clair !
Trés jolie, seins parfaits, dix ans de moins dit-il, mais...

J'ai mal reçu ses interrogations, répondu vivement, ça faisait écho à des blessures narcissiques anciennes ( mère, ex-mari, c'est tout mais c'est beaucoup!)

Lui-même est chauve, longues jambes maigres, toux goudronneuse, lombaires bousillées, etc...

Bon, l'âge entraîne quelques imperfections, cela me parait normal de l'accepter...

Bien contente d'être en vie et en bonne santé, d'avoir envie d'aimer, de désirer...

Et donc, l'histoire va se terminer avant de commence vraiment...

Il appelle cela un détail!
Plus que la forme, c'est le fond qui me dérange, j'ai besoin d'avoir confiance dans l'amour et le désir de mon partenaire, d'être aimée telle que je suis, maintenant, perfectible certes, mais pour ma santé, mon bien- être, pour le plaisir, pas pour être conforme à une image stéréotypée...

Qu'en pensez-vous?

lundi 24 août 2009

Rencontre entre bloggeurs...

La vie est étrange, qui fait des cadeaux quand on ne s'y attend pas!

Quelques échanges amicaux sur mon autre blog, adresse perso échangées, mails et encore mails...
Un monsieur dont je lis les écrits depuis deux ans arrive chez moi pour le we...

Un bouquet de roses rouges à la main...

Impression de confiance et de sympathie immédiate, simplicité, harmonie...

Trois jours d'échanges intelligents, sensibles, de fous-rires, de tendresse, d'explorations similitudes et différences...

Alain est seul depuis longtemps, nous avons le même âge, les mêmes références et valeurs, il est journaliste, je suis psy, il est à la retraite, je travaille, nos filles sont adultes, nos petits-enfants heureux...

Côté Carte du Tendre, nous avons pleuré de rire, les lombaires brinquebalantes des deux tourtereaux nécessitant quelques aménagements!

Adieu le Kama Soutra!

Restent un homme, une femme, sur le versant soleil couchant

Un homme amoureux en secret depuis longtemps, un homme qui construit un nid douillet au creux d'une pinède dans le Var, un homme qui cherche la Princesse Charmante dont il sera le Prince, un homme sincère...

Une femme blessée, en cours de guérison, une femme indépendante, passionnée par son métier, une femme incertaine, sans objectif de couple à cet instant, une femme pas vraiment séduite...

Une amitié certaine...
L'intelligence partagée est une nourriture pour l'esprit et le coeur, la tendresse un baume sur les blessures...

Le temps, un allié...

samedi 1 août 2009

Les chemins de la vie...

Si la vie s'étirait comme une longue route vue du ciel
Je serais aujourd'hui incertaine

Pas de carte, pas de repères
Un fondu enchaîné
Du récent au nouveau

Des évènements inattendus,
Des rencontres nouvelles,
Déjà anciennes

Espoirs, déceptions
Leçons de sagesse

Aller de l'avant, quoi qu'il arrive
Parce que la vie est là

Comme un fleuve, comme une terre
Vu d'ici, l'océan semble loin

Alors, il faut marcher
Pèlerin solitaire

Se rassembler et avancer

Portée par ton regard
Portée par ton amour

Dans le vent
Entendre encore
Ta voix ...

samedi 18 juillet 2009

L'amitié...

Il y a des jours où l'amitié est comme une main tendue
A celui ou celle qui se noie...

Celle qui pleure dans le noir de la nuit
Naufragée dans l'eau polluée de la vie

Ballottée par les vagues glacées
Envie de lâcher- prise, d'abandonner
De renoncer

De retrouver celui qui est parti
Je voudrai que cesse la brûlure de la peine
Le désarroi de son absence
Eternelle

Je voudrai entendre encore sa voix
Je voudrai qu'il soit là

Je voudrai me fondre dans sa chaleur, sa tendresse
Je voudrai respirer son odeur, résine et forêt

Je voudrai rire encore, avec lui

L'amie est là
Elle écoute, elle comprend
Elle entre en résonnance

Elle m' accepte là où je suis
Elle ne juge pas, elle écoute
Elle ne raisonne pas
Elle est là

Merci Pascale

dimanche 12 juillet 2009

Un arc en ciel...

Un arc en ciel pour Lucas

L'enfant réveur monté en graines ...
Normal, il tutoie les étoiles...!

"Un arc en ciel sur une toile, comme tu veux , Mamie,
Dans le ciel ou dans l'eau, comme tu le vois..."

Devant mes yeux dansent les arcs en ciel,
Un pont - surprise entre le ciel et la terre
Pour chevaucher les nuages

Partir et revenir
Hésiter entre l'ici et l'ailleurs

La beauté, l'éphémère
Le merveilleux, l' inaccessible

Espérer un signe, un message...

Ce sera la mer
Et aussi une île, toute petite

Une île pour l'enfant qui rêve
Et devient homme

Une île pour toi seul
Avec un arbre et une source

Des lunes et des soleils
Tous les futurs possibles

Les couleurs, la douceur,
Lumière diffractée, reflets imaginés
L'oeil voit , l'âme s'éclaire...

Danse l' espoir dans ce murmure,
Un tableau nait

Dans le double regard d'un enfant incertain,
de l'homme de demain

Dans l'amour confiant,
les mains légères d'une grand-mère...

dimanche 28 juin 2009

J'avais un doux ami...

Mon ami est parti
Au ciel, j'espère...

Adieu l'artiste, comme ils disent

Plus haut que les nuages...

Je l'imagine...

Je le vois peindre, auréolé de lumière
C'est lui et on dirait un ange

Ou un archange

Je sens sa présence douce
Je lui souris

J'entends sa voix
Je retrouve l'émoi

Ce matin solitaire, je peins

Il ne m'a pas appris
J'ai regardé, c'est tout...

Impossible les mots , pour dire
Tant de finesse, tant de délicatesse

Temps de silence, de transe, de création

Une prière, un élan, la beauté
Offre un souffle d'éternité

Je peins, la rage, le désir
Les couleurs claquent!

Je peins avec les doigts
J'ai besoin de matière

La toile accouche du néant
Du rien ou de l'ailleurs

La mer, les vagues, le sel
Le ciel, le feu et un volcan

Je brûle à l'intérieur

Je voudrai tant
Qu'il soit vivant...

samedi 27 juin 2009

Un éclair argenté

Ce matin, par la fenêtre, le figuier des voisins clignote au gré du vent...
Un grand figuier, parfumé d'âpre et poivré, généreux de ses fruits

J'aime observer la ripaille joyeuse des oiseaux du ciel,
Un instant éloignés, ils virevoltent sans façons

Pendant que les cd insolites, tourbillonnent au gré du vent

J'imagine les vieux voisins, soucieux de leur bien,
grimpés sur une échelle posée contre les branches

Je me demande, quelles sont les voix qu'ils ont choisies
pour effrayer la gent ailée?

Paradoxe, sourire, voix enregistrée au milieu des chants naturels...

J'imagine les notes libérées s'accoupler à la plume,
J' entends d'ici un étrange concert, de vent et de voix,

De chants d'oiseaux gavés de sucre

La nature ce jour triomphe sans façons

Les oiseaux chantent, les pies pinaillent,
les notes muettes continuent de briller

Et je souris...

vendredi 19 juin 2009

Une femme en partance

Une chambre ensoleillée
Une femme agée, paisible

Agonise doucement

Son visage est serein
Ses cheveux bien coiffés

Le drap blanc dessine
Une forme menue

Son visage pali
Parait sculpté
Par l'ossature fine du visage

Les yeux clos en ombre sépia
Vacillent quelquefois

Elle s'en va
Ailleurs

Au secret du mystère
Elle respire encore

Lentement
Trés lentement

Rarement

La paix lisse ses traits
Efface peu à peu
Les rides de la vie

Ses joies et ses tourments
Sont derrière elle

Maintenant

Le voyage de retour
S'éternise aux yeux des vivants

Qui nous dira pourtant
Le doux message de l'instant ?

Qui peut parler de temps
Quand l'âme est en partance

Quand le corps épuisé
Abandonne la terre

Et les vivants
Déjà absents

L'éternité est un présent...

dimanche 14 juin 2009

Avec des mots...

Un brin de fil
Sur une grande toile

Un mot s'écrit
Une étoile meurt

Brille et clignote
D'un univers à l'autre

D'où viennent les mots?

Ici ou là, ils se posent
Se déposent

Mots de rosée, mots de soleil

Que serait l'encre sans les mots?

D'où vient l'esprit des mots?

Qui anime et colore
Donne à voir, à entendre

A sentir, à aimer

A sourire, à souffrir

Des mots donnés
Des mots reçus

Du "je" au "nous"
De vous à moi

Un jeu
Une invitation
Un voyage...

Avec des mots!

mardi 2 juin 2009

Pêle-mêle

En vrac
Le présent, le passé

Son amour
Son absence

Lui
Surtout lui

Un long chemin
De couleurs et d'errances

Amour d'hiver
Amour d'étoiles

Elle
Amitié douce
Au creux du lit

Prière
Tendresse

Elles
Féminin pluriel

Les mères
Les filles

Les filles de mes filles
Terres d'amour

Terre de ciel
Le jeune réveur

Demain
Un nouveau jour

Demain
Une nouvelle vie

Demain
Comment sera demain?

vendredi 22 mai 2009

Pas si facile...

Pas si simple de créer un blog!
Décider, cliquer... et c'est fait!

Un espace vierge
Une coquille vide

Pleine comme un oeuf
De l'autre côté du miroir

Emotion
Le coeur bat

Dire, se dire
Je sais le faire
J'ai déjà un blog

Ailleurs

Depuis deux ans
Un à un les passagers descendent

Les tourbillons de vie
Les migrations dessinent
De nouveaux inconnus

Je m'en vais
Je suis partie

J'écris ici...

Je vous aimais
Je vous aime